Interview

Les confidences de Lena Walker

AVT_Lena-Walker_1276Mi juin, j’ai eu le grand plaisir de pouvoir découvrir le nouveau roman de Lena Walker, « De joie coulent mes larmes » (dont vous retrouverez la chronique ici), qui est sorti le 7 juin dernier aux Editions Michel Lafon.

Lena a eu l’immense gentillesse de bien vouloir répondre à mes nombreuses questions (on est pipelette ou on ne l’est pas!).

Bonne lecture !

           ******

Le Nez dans les Bouquins : Bonjour Léna et merci d’accepter de répondre à mes questions. Peux-tu te présenter à nos lecteurs en quelques mots ?

Lena Walker : Bonjour, tout d’abord merci Amélie de m’accueillir sur ton blog. Je suis parisienne, maman de deux enfants et je suis auteure. J’ai grandi dans une petite ville du sud-est de la France et je rêvais de Paris ! C’est chose faite, après avoir fait une classe préparatoire littéraire, puis une école de commerce, je me suis installée à Paris où j’ai travaillé une dizaine d’année dans la communication pour diverses grandes entreprises avant de tout quitter pour vivre ma passion.

LNB : Parles nous un peu de ton nouveau roman « De joie coulent mes larmes » paru le 7 juin dernier aux Editions Michel Lafon.

LW : Romy a 27 ans et vit à Nice avec son copain, mais lorsque son grand-père décède, elle décide de revenir vivre à Saint-Tropez chez sa grand-mère. Romy se laisse vivre, elleDe-joie-coulent-mes-larmes accepte un job de vendeuse de soufflés tropéziens, jusqu’au jour où sa grand-mère l’emmène voir le medium des stars Jean-Luc ! Tout ce qu’il lui prédit s’avère être aux antipodes de ses plans… et pourtant ! Il se pourrait qu’il n’ait pas si tort ! Et si c’était le moment pour Romy de tout quitter pour vivre ses rêves ?

LNB : Combien de temps as-tu mis pour écrire ce dernier roman ?

LW : J’ai mis des mois ! En général j’écris le premier jet assez vite, vite tout est relatif, entre 4 et 6 mois, il me faut presque autant de temps pour relire, réécrire, corriger, peaufiner, supprimer, ajouter des passages…

LNB : D’où t’es venu l’inspiration des lieux où évoluent tes personnages comme Saint Tropez, Paris ou New York ?

LW : J’ai passé sept merveilleux étés à Saintvol-decouverte-en-avion-survol-de-saint-tropez.jpg-Tropez où j’ai été accueillie par un couple qui habite au cœur du village. Je sais qu’on connait Saint-Tropez pour ses frasques et son coté bling-bling, d’ailleurs je l’évoque dans mon roman, mais Saint-Tropez c’est aussi un très beau village provençal. Il y un côté terroir que j’adore. Cette ville est paradoxale et c’est ça qui me fascine.
Paris, cela fait des années que je vis ici, d’ailleurs l’appartement de Romy est exactement l’adresse de mon ancien chez moi, au pied de la Tour Saint-Jacques.
[Spoiler Alert] Enfin, New York est l’une de mes villes préférées au monde ! J’y suis déjà allée trois fois, et bien entendu j’aimerais y retourner dès que possible. Je me sens bien dans cette ville et je me vois même y vivre !

LNB : Chacun de tes personnages, Romy, Mamilou, Paul, Cécile…a sa propre histoire et sa propre psychologie. Sont-ils nés de ton imagination ou t’ont-ils été inspirés par ton propre vécu ou par des personnes de ton entourage ?

LW : Je n’ai pas vécu les drames de Romy (heureusement !), mais oui, je me suis retrouvée à 27 ans, sans rien : célibataire, pas de logement et sans travail. Je me suis dis « Ok dans la vie ce genre de situation arrive, la preuve ! il faut juste se reconstruire en commençant par le travail… », ensuite j’ai quitté ma collocation pour avoir mon propre appartement et cerise sur la gâteau j’ai trouvé l’homme de ma vie ! Dans Romy, il y a un peu (beaucoup) de moi.
Mamilou est cette dame qui m’a accueillie à Saint-Tropez. Paul est le fruit de mon imagination. Quant à Cécile, j’avais une colloc qui s’appelait Cécile. Je me suis inspirée de cette amie qui est marié à un indien… Elle n’est pas prof de Yoga, mais aurait pu le devenir !
Ce qui est certain, c’est que j’aime m’inspirer de lieux, de faits réels, d’amis pour écrire, je ne serai pas capable de tout inventer de A à Z…

LNB : Romy, ton personnage principal, est dans une situation très délicate. Elle atterrit à Paris sans travail, tout nouvellement célibataire, déprimée, et sans aucun repère, Elle oscille entre prise de conscience, grandes appréhensions et montées de courage. Un peu nous toutes quoi ! Était-ce délibéré de faire d’elle quelqu’un à qui on s’identifie facilement ?

En tout cas, je m’identifie à Romy à certains moments, et si d’autres peuvent aussi s’identifier à elle, pourquoi pas ? Récemment, j’ai reçu un message d’une lectrice qui me disait qu’elle ne connaissait pas son père et que, comme Romy, elle se demandait souvent si des hommes qu’elle pouvait croiser dans la rue ne pourraient pas être son père… Cela m’a beaucoup touchée. Je ne pensais pas que des lecteurs puissent autant s’identifier à mes personnages par certains aspects.

LNB : « De joie coulent tes larmes » ferait une formidable comédie romantique au cinéma, alors rêvons un peu et dévoile nous ton casting idéal pour interpréter tes personnages !

LW : C’est drôle, je l’ai écrit en imaginant qu’il s’agisse d’un film… Je visualisais chaque scène avant de l’écrire. Mon casting idéal ? A vous, lecteur, de me le dire ! Tout dépend si c’est un film français ou américains…

LNB : Lena, parlons un peu de toi, d’où te vient cette envie d’écrire ? Quand t’es tu dis que c’était LE moment de partager les histoires qui sommeillaient en toi ?

LW : Ecrire est une nécessité aujourd’hui pour moi. Je ne pourrais pas/plus faire autre chose. C’est plus qu’un plaisir, c’est devenu un besoin vital. Petite, je voyais mon grand-père écrire tous les jours, il avait toujours un carnet, un cahier et il écrivait. Mon père aussi est un homme de lettres. Tous les deux m’ont transmis cette passion. Dès que j’ai su écrire, j’ai commencé à remplir des carnets. Plus tard, dès que je voyageais, j’emportais avec moi un carnet. Aujourd’hui, j’ai des tonnes de carnets de voyages à la maison !
Lorsque j’ai voulu écrire, je ne savais pas quoi écrire. Une biographie ? Je me demandais qui allait vraiment s’y intéresser ? J’ai écrit à un moment où je ne lisais plus. J’ai énormément lu tout au long de ma vie et puis j’ai fait une overdose (après ma classe prépa littéraire). Je me suis mise à lire des choses plus légères, de la chick lit ou du Young Adult. Alors forcément quand j’ai voulu écrire, je me suis lancée dans une histoire que j’aurais aimée lire. C’est comme ça qu’est né Beyond.

LNB : Est-ce que tu lis beaucoup et si oui, quelles sont tes inspirations littéraires ?

LW : En Young Adult, mes influences sont Stefenie Meyer, Rick Yancey, Lauren Oliver, Veronica Roth, en adulte, je suis fan de Jojo Moyes, Liane Moriarty, Laurence Peyrin, Joël Dicker et bien d’autres encore !

LNB : Tu alternes entre l’écriture de comédies romantiques et young adult, N’est-ce pas trop compliqué de naviguer entre deux genres ?

LW : C’est compliqué je l’avoue. J’ai écrit BeyoLe-jour-ou-j-ai-change-de-parfumnd 1 et 2 et puis ensuite, j’ai écrit Un jour, j’ai changé de parfum et De joie coulent mes larmes. Si les sorties littéraires sont alternées, le Parfum est sorti en octobre 2017, Beyond 1 en mars 2018, De Joie en juin 2018 et Beyond 2 paraitra en octobre 2018, l’écriture, elle, n’est pas alternée. Je n’aurais pas pu passer de l’un à l’autre, surtout pour Beyond, c’est un univers beaucoup plus complexe.

Je suis actuellement en train de terminer la rédaction de mon troisième roman adulte. Je reprendrai ensuite la rédaction de Beyond 3.
Je pense qu’il vaut mieux se concentrer dans un genre. Je dis ça mais je n’en fais rien ! J’ai terminé un roman jeunesse (8-10 ans), le premier tome d’une saga… Enfin, je l’espère ! Il faut que je l’envoie à des maisons d’édition mais je manque de temps 😊.

Evasion.jpg51dcThPVvQL._SY346_

 

 

 

 

 

 

 

 

LNB : Certains auteurs ou autrices ont des méthodes d’écritures particulières comme suivre un schéma précis, annoter ses idées dans un carnet, écrire dans le silence ou en musique, écrire en journée ou la nuit…as-tu des rituels ?

LW : Oui en général j’écris tous les jours entre 9h et 16h. Il m’arrive de reprendre un texte tard le soir lorsque les enfants sont couchés ou très tôt le matin. Je travaille aussi les week-ends en général. J’ai besoin d’écrire tous les jours.
Avant de commencer la rédaction d’une histoire, j’ai un carnet où je couche sur papier le plan, les éléments de l’intrigue et les traits de caractère des différents personnages. Quand je débute l’écriture, je sais exactement où je veux aller ! En revanche, je ne sais pas forcément comment ! C’est la magie de la créativité !
J’écris en silence et je suis plus efficace lorsque je suis dans un café que lorsque je suis chez moi où je suis trop facilement distraite.

LNB : Des projets pour la suite ? Une nouvelle histoire peut être déjà en cours ?

LW : Oui, un troisième roman adulte que je termine. L’histoire se passera à Paris et sera transgénérationnelle, mais je n’en dirai pas plus… Ce sera dans le même genre, un roman qui fait du bien.

LNB : Merci Lena d’avoir répondu à toutes mes questions et de t’être dévoilée en toute sincérité ! Avant de se quitter, nous ferais-tu une petite photo de ta bibliothèque ou de ta pile à lire ?

LW : Bien sûr, voici une partie de ma pal pour cet été ! Je pense que je vais en rajouter…

PAL LENA WALKERRetrouvez l’autrice ici : sans-titrefacebook

Laisser un commentaire