Mais c’est qui Koen Wessing ?
Un photographe néerlandais (j’avoue, je n’en avais jamais entendu parler !), né en 1942 (sous l’occupation allemande) et mort en 2011.
« Je pensais à l’époque que la photographie avait bien plus de points communs avec la sculpture. On tourne autour de son sujet pendant un certain temps. Il faut l’étudier sous toutes les coutures, comme sur une sculpture. Ce n’est pas un objet plat. L’image évolue au fur et à mesure que l’on tourne autour d’elle. »
Et il photographie quoi ?
Il témoigne dans son travail de l’image de l’après guerre : l’apartheid en Afrique du Sud, la barbarie en Amérique Latine, la résurgence de la Chine ou la désintégration du bloc soviétique. Il s’attache à rendre compte du contexte humain dans la turbulence des évènements.
Certains regards sont forts, cela donne énormément à réfléchir sur l’immigration, les choix des familles, le désespoir, l’instinct de survie… Je vous laisse juger par vous même…
Amsterdam – Pays Bas – 1966
Nelson Mandela assistant aux funérailles d’Helen Joseph – Cathedrale de Johannesburg – Afrique du Sud – 1993
Mais c’est qui Helen Joseph ? C’est une femme blanche, enseignante, travailleuse sociale et militante anti-apartheid. Inculpée de haute trahison, en résidence surveillée, elle échappera à de nombreuses tentatives d’assassinats.
Chili – 1973 – Autodafés au Chili
Mais pourquoi brûle-t-on les livres? Les autodafés au Chili ont été perpétrés par la junte militaire dirigée par le Général Pinochet à la suite de son Coup d’Etat le 11/09/1973. Les militaires ont brûlé les livres considérés comme subversifs, et en particulier la littérature socialiste et celle qui allait à l’encontre de l’idéologie de la junte. Ceci faisait partie d’une campagne d’« extirpation du cancer Marxiste »

Chine – 1986
Pourquoi la Chine ? Après la mort de Mao Tsé-toung en 1978, Wessing accompli un voyage en Chine avec sa famille et s’intéresse aux évolutions sociales à l’œuvre dans ce pays.
Une femme emporte son enfant fuyant son village bombardé par les forces gouvernementales – Estelí – Nicaragua – 1978
Pourquoi le Nicaragua ? A ses risques et périls, Wessing part au Nicaragua pour rendre compte de la lutte contre le régime des Somoza. Cette photo est une de ses plus célèbres.
Sibérie – 1993
Pourquoi la Sibérie ? Après le chute du dictateur Ceausescu, en 1989, Wessing se rend à Bucarest en 1990. Ses photographies datant des années 1990 témoignent des conditions de vie des populations indigentes et isolées en Roumanie, au Kosovo, en Macédoine, en Moldavie et en Sibérie
Et ça se passe où?
L’exposition se déroule au Château de Tours jusqu’au 12/05/2019.
Entrées : 4€ et 2€ – Ouvert du mardi au dimanche du 14 à 18 h
Un commentaire sur “Exposition « L’image indélébile » de Koen Wessing au Château de Tours”