Résumé :
Mon avis :
Vendredi dernier, dans le tram, ma fille, 7 ans…
– « Dis maman, ça parle de quoi ton livre? »
– « C’est l’histoire d’un garçon qui est différent. Il est autiste Asperger. Il a un cerveau qui fonctionne différemment de la plupart des personnes. Il ressent les choses différemment, peu apprendre plus facilement mais aussi réagir bizarrement par rapport à ce que les autres personnes ont l’habitude de voir par exemple… »
– « C’est super d’être différent maman! »
– » Et bien tu vois, à l’école il s’est fait embêter car il n’était pas comme les autres. Les gens ont peur de la différence. C’est comme ça. Pourtant ça peut être une vraie richesse. »
– » Moi je crois que c’est bien d’être différent, on devrait s’aimer tel que l’on est parce qu’on va vivre toute notre vie avec nous. »
Cette conversation est véridique…
Alors voilà, Olivier Liron, il te plante ça là! Sa différence, son monde à lui et il t’embarque à la fois dans le rire et l’émotion. Ca tangue, ça bouscule, mais ça sonne juste tout le temps. J’ai traversé les chapitres décrivant sa participation à « Question pour un Champion » avec délectation. Je pense que j’aurais pu surligner toutes les métaphores du livre tellement je les aie trouvé drôles et justes. « Michel était prêt à bondir comme une hyène nymphomane à côté de moi ».
Les descriptions des candidats, de Julien Lepers (qui apparemment ressemble à un brocoli!), de l’ambiance, nous emmènent dans un autre monde. Olivier joue sa vie, c’est à un combat de titans auquel on assiste, y’a du sang, de la cervelle en ébullition, des coups bas! J’ai adoré!
Et puis, durant ce combat haut en couleur, il égraine des touches de passé et là tu comprends que derrière cet humour acide et décalé, il y a un vécu vraiment pas drôle, lui, pour le coup. Tu sens le petit garçon qui s’est forgé sa carapace à l’école. Les profs malveillants parce que forcément quand on pose trop de questions, ça dérange. Le monde de la séduction et du sexe qui le bouscule. Tout ce monde finalement qui l’agresse constamment et qu’il apprend à dompter comme il peut. Désormais, Olivier a changé de vie grâce à sa victoire au jeu, maintenant il écrit. Et pour les émotions que cette lecture m’a procuré, je l’en remercie et lui souhaite de le faire encore longtemps.
« Ce qui m’a sauvé, ce qui m’a permis d’avancer, c’est l’écriture et la poésie. Je dis « sauvé » même si je suis convaincu qu’au fond, on est tous sauvés de naissance. Dès la naissance on ne le sait pas encore, mais il n’y a pus qu’à attendre la mort en essayant d’être tendre avec soi, le plus tendre possible, aimant les autres, le plus aimant possible, et révolté contre tout le reste. Il suffit de le comprendre pour que la vie devienne une fête. »
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